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14/08/2013

Soutenons la lutte des exploités de McDonald's !

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...contre la prolétarisation des classes moyennes et les monstrueux bénéfices des actionnaires :

 


Lu dans le Guardian :

<< Avec d'autres chaînes de fast-food cotées à Wall Street, McDonald's subit une offensive sociale sans précédent, de la part de ses salariés et des consommateurs, à propos des salaires et des conditions de travail. Depuis 2012, où Walmart a dû faire face à la première grève organisée dans son histoire, des mouvements similaires se multiplient chez les salariés américains sous-payés. Au début de ce mois, des milliers de travailleurs des fast-food, notamment à New York, Chicago et Detroit, sont descendus dans la rue, vêtus du t-shirt rouge Fight for 15 : 15 dollars de salaire horaire, deux fois le salaire moyen actuel. La lutte doit s'intensifier cet automne. « Nous sommes frustrés et furieux », dit Alex Mack, 33 ans, salarié de Wendy's à Chicago : « je gagne 8,25 dollars de l'heure et on ne peut pas vivre avec ça quand on est marié et père de famille... » Mack est optimiste quand à l'issue de la grève : « on peut y arriver si nous sommes solidaires », dit-il.

La grève de 24 heures n'a pas frappé seulement McDonald's, Wendy's et KFC, mais des enseignes de détail comme Nike, Macy's ou Victoria's Secret. Le mois dernier, McDonald's a fait les gros titres de la presse pour avoir publié un Budget-type pour employés vivant avec un salaire minimum : initiative destinée à faire contre-feu après que la firme ait constaté, d'après ses propres calculs, qu'avec ses salaires on ne peut survivre qu'en ayant un second job. « Le salaire McDonald's – comme tout salaire minimum – est un salaire de famine, dit John Mason, professeur de science politique à l'université William Paterson du New Jersey : il vous met à 30 % au dessous du niveau officiel de pauvreté. »

Tandis que les marchés financiers américains atteignent des sommets historiques, les salariés sont au plus bas. Plus de la moitié des 162 000 nouveaux emplois enregistrés en juillet sont dans le secteur du sous-payé. […] Les classes moyennes ne sont pas mises sous pression mais littéralement asphyxiées... [Les jobs de famine] sont aujourd'hui occupés par des diplômés d'âge mûr qui tentent ainsi de nourrir leur famille... « Beaucoup ont été éjectés de jobs bien payés et se retrouvent dans l'industrie du fast-food à se débattre pour survivre », dit Jonathan Westin, directeur de Fast Food Forward [mouvement organisateur de la grève] : « ce ne sont pas des jeunes travaillant là pour se faire de l'argent de poche, ce sont des mères et des pères. »

« L'industrie du fast food a traité par le mépris la situation tragique de ses salariés et leur demande d'un salaire qui donnerait de quoi vivre », explique Westin : ces grandes sociétés « nient toute responsabilité dans les salaires qui maintiennent des millions de travailleurs dans la misère, mais elles maximisent leurs profits en pressurant les franchises. » « Ce sont des multibillion-dollar companies, mais nous sommes à court de personnel et sous-payés », témoigne Shenita Simon-Toussaint (shift supervisor dans un KFC de Brooklyn), qui gagne 8,25 dollars de l'heure : « j'ai un mari qui n'a qu'un job à mi-temps, trois enfants, et on ne peut pas survivre avec ça... »

[ Le système économique actuel ignore les besoins vitaux des salariés et ne voit que les profits pour l'actionnaire, explique le Pr Arne Kalleberg : ce qui explose aujourd'hui n'est pas une agitation syndicale, c'est une vague d'indignation venue de non-syndiqués et des profondeurs de la société. ] « Les gens d'en-bas ne voient pas l'utilité des gigantesques profits pour l'actionnaire et des records boursiers », dit Westin : « ils voient tout augmenter sauf leurs salaires. Tant que nous n'aurons pas haussé ces jobs au niveau du minimum vital, l'économie ne guérira pas. […] Nous lançons des grèves dans tout le pays. Les gens doivent descendre dans la rue pour se faire entendre. »   >>

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20:18 Publié dans Société, USA | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : mcdonald's

Commentaires

PREMIER TEMPS

> Premier temps : soutenir cette juste lutte contre un système inhumain. Second temps : mettre sur pied une société où des infamies alimentaires comme le fast-food seront remplacés par aussi peu cher mais meilleur pour la santé.
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Écrit par : noémi / | 14/08/2013

VRAI, ECONOMIE :

> C'est l'occasion de ressortir la doctrine sociale de Saint-Jean Chrysostome!:
"maginons deux villes, l'une avec des riches seulement, l'autre uniquement avec des pauvres. Dans celle des riches il n'y aura pas un pauvre et dans celle des pauvres, il n'y aura pas un riche. (C'est une pure fiction évidemment). Voyons laquelle pourra se suffire le mieux. Dans la ville des riches, il n'y aura point d'artisans, ni d'architectes, ni de forgerons, ni de cordonniers, ni de boulangers, ni de cordiers, ni de laboureurs, ni de chaudronniers, ni quelqu'autre ouvrier que ce soit. Comment donc cette ville pourra-t-elle subsister ? D'où il est évident qu'une ville sans pauvres ne peut subsister. Voyons maintenant la ville des pauvres. S'il faut bâtir, on n'a besoin ni d'or ni d'argent, mais du travail des mains, et non pas de mains quelconques, mais de mains calleuses et de doigts endurcis, et de beaucoup d'efforts, et de poutres et de pierres. S'il faut tisser des vêtements, on n'a pas besoin non plus ni d'or ni d'argent, mais encore une fois de mains, de l'industrie et du travail des femmes. S'il faut cultiver et piocher la terre, a-t-on besoin de riches ou de pauvres ? de pauvres évidemment. Mais si les richesses direz-vous ne sont pas utiles, pourquoi Dieu les a-t-il données ? Et où prenez-vous que c'est Dieu qui vous a donné les richesses ? "
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Écrit par : Aurélien Million / | 14/08/2013

LUMINEUSE

> Très belle parabole de st Jean Chrysostome ! Lumineuse ! Plus je muris, plus je vois la richesse obtenue comme une confiscation du travail des autres. Heureusement ce n'est pas si simple (il y a des pauvres paresseux et de riches entrepreneurs qui ont fait vivre des milliers de familles) mais on ne peut dormir tranquille sans se poser la question.
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Écrit par : Ludovic / | 15/08/2013

DES COUCHES ?

> Il faudrait aussi encourager les employés de la filiale du Honduras de cette entreprise américaine: http://www.gentside.com/insolite/honduras-la-societe-lear-fait-porter-des-couches-a-ses-ouvriers-pour-supprimer-les-pauses_art53784.html
La compagnie a ainsi... supprimé le droit d'aller aux toilettes pour augmenter la productivité... On n'arrête pas le "progrès".
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Écrit par : François Sarrazin / | 17/08/2013

Les commentaires sont fermés.